MON PERE AVAIT 25 ANS (1)
En août, j'avais pris l'habitude d'imaginer et d'écrire sur mon blog une histoire de Lambersart, « à ma façon » comme disent les chefs cuisiniers. Je m'astreignais à écrire au plus tard tous les deux jours . Un peu comme Balzac (un tout petit peu donc) et d'autres écrivains du XIXième siècle qui écrivaient au jour le jour leurs romans feuilletons publiés dans la presse nationale .C'est un défi parfois difficile à tenir , surtout en période de vacances .
J'ai quand même réussi à écrire « LES SEPT COQUILLARDS » ou la vraie fausse histoire des coquilles St-Jacques du blason de la ville de Lambersart , et ,l'an dernier, « LA SEPTIEME CENTURIE » ou le sejour sur les berges de la Deûle de soldats romains au milieu d'une tribu gauloise.
Changement de genre cettte année : je vais être copiste .
En effet, le hasard a voulu que je retrouve le journal d'un prisonnier de guerre entre le 10 mai 1940 et le 19 novembre de la même année.
Ce journal est celui de mon père .
Il est écrit au crayon de bois, d'une petite écriture bien que belle,sur des feuilles jaunies et parfois déchirées . La lecture n'est pas aisée.Je voulais dactylographier le texte pour mes enfants et petits enfants qui n'auraient sans doute pas la patience de déchiffrer certaines pages à la loupe . Mais pourquoi, me dis-je, ne pas en faire profiter aussi mes amis du blog ?
En prenant cette décision je vous permettais d' entrer dans la vie intime de mon père . En avais-je le droit ? Ai-je le droit , après son décès , de disposer ainsi de ses pensées et de ses sentiments ? Je pense que oui . S'il a écrit , c'était sinon pour qu'on le lise , du moins pour se souvenir lui même et porter témoignage de ce qu'il avait vécu .
Son journal est donc bien le témoignage du vécu ,sans ajouts ni retraits, d'un sergent de l'armée française à une période marquante pour la France et pour lui même.
Je vous laisse découvrir.