L'EMOTION QUI VENAIT DU FROID
Maintenant que la calamiteuse panne de chauffage qui a touché nombre d'habitants du Pacot s'éloigne,trois sentiments que j'ai éprouvés subsistent et me marqueront longtemps,je crois.
Tout d'abord la satisfaction et la reconnaissance envers le personnel municipal qui s'est mobilisé sans compter.Quand j'écris "sans compter" cela veut dire que les agents du service proximité ou du service jeunesse n'ont pas commencé par demander s'ils allaient être payés en heures supplémentaires, si leurs repas seraient pris en charge ou si on ne les exploitait pas puisqu'ils dépasseraient peut-être le nombre d'heures travaillées autorisées dans le Code du Travail. Le soir du 31 décembre ou le 1er janvier ils étaient là...à disposition. Chapeau !
Le deuxième sentiment est celui d'angoisse. Comment ne pas l'éprouver quand on vous apprend que l'opération de recensement de toutes les personnes touchées par le froid est terminée mais qu'une porte d'appartement reste désespérément close? Pendant plusieurs heures personne ne savait où se trouvait la locataire. Et s'il fallait envisager le pire ?
Angoisse aussi quand vous recevez un mel qui vous signale une espèce de cabane sur un terrain,à l'écart.Cette cabane n'abriterait-elle pas un SDF ?...
Enfin, troisième sentiment, celui de l'écoeurement quand on vous dit qu'un inconnu a appuyé par malveillance sur le bouton d'arrêt d'urgence d'une chaufferie, entraînant par là un nouvel arrêt du chauffage.
A la solidarité ou à l'anxiété des uns s'oppose parfois l'imbécillité des autres.
C'est la vie.