LYCEENS EN MANIF
Ils sont arrivés sans prévenir. Ce mardi, 80 lycéens de Jean Perrin sont venus s'asseoir devant la porte de l'hôtel de ville et ont demandé à être reçus par " le député U.M.P." Il n'était pas là mais à l'assemblée. Je les ai donc reçus avec ma collègue M.J. Angot ,Didier Lefebvre,directeur de cabinet, Chantal Chauvet directrice générale des services et Philippe Decoster, directeur.
1er étonnement :leur respect des personnes et des lieux.Pas de slogans hostiles, pas d'hystérie, pas d'agressivité et pas de "provoc" envers les policiers pourtant bien visibles.Non, mais un groupe composé aux 2/3 par des élèves de seconde et, pour le 1/3 restant de "premières" et de quelques "terminales".
Leur porte-parole était une jeune fille de terminale, posée, s'exprimant avec facilité.
Nous les avons accueillis courtoisement et félicités d'entrée pour leur " attitude-responsable" comme l'on dit. La veille,en effet, ils avaient manifesté à la porte de leur lycée tout en laissant l'entrée libre en particulier aux lycéens qui se présentaient aux épreuves du concours général.
Leur déléguée, bien écoutée et relayée parfois par 2 ou 3 élèves, a alors exposé les motifs de leur hostilité au C.P.E. Les arguments sont connus mais un court débat a pu s'instaurer.
Contre une sécurité financière (paiement d'un SMIC mensuel entre le moment de la rupture du contrat et le terme des 2 années d'essai), certains semblaient prêts à accepter une certaine flexibilité.Peut-être était-ce là une base de discussion qui aurait pu être admise , au niveau national , avant le vote de la loi.?
Bien que je sois opposé au droit accordé aux lycéens de manifester dans les mêmes formes que les adultes ,je dois admettre que ce court débat a été bien venu.Je crois que ces jeunes ont apprécié d'être écoutés "démocratiquement", d'avoir été reçus en citoyens ou presque-citoyens. Peut-on ,malgré tout , ne pas désespérer de la démocratie ?