DEMOCRATIES VOISINES
Quel plaisir de se sentir précurseur !
La ville de Lille va suivre le chemin que nous avons tracé pour aller vers plus de démocratie . Désormais la composition des Conseils de quartiers lillois comprendra 1/3 d'élus ou assimilés , 1/3 de forces vives et 1/3 d'habitants ; abandonnant même les désignations politiques au profit du tirage au sort .
Il y a plus de dix ans que nous fonctionnions ainsi . J'écris fonctionnions car nous avons décidé de faire un pas de plus vers la démocratie citoyenne. Nous ne limiterons plus le nombre d'habitants au tiers mais nous inscrirons comme membres des Conseils de Quartiers tous les volontaires qui pourront donc être supérieurs en nombre aux deux autres collèges.Et nous les consulterons plus souvent qu'en réunions institutionelles : par téléphone,par mail,par questionnaire écrit..
.On a encore une longueur d'avance !
Mais allons plus loin. Je vous signalais il y a quelque temps l'analyse de la démocratie de proximité que faisait sur son blog Denis Vinckier, conseiller délégué à Lomme.Sans m'immiscer dans les choix politiques de nos voisins,j'ai trouvé ses réflexions intéressantes.
Je le rejoins totalement quand il déclare que les Conseils de Quartiers (à Lomme on dit comités de quartiers) ne doivent pas être des comités d'animation de ducasses à Pierrot ou de fêtes à Neu-Neu.Etre membre d'un conseil de quartier c'est conseiller les élus, les éclairer dans leur réflexion et les aider à faire les meilleurs choix, dans l'intérêt général.Bien comprise cette participation citoyenne n'est pas conflictuelle et ne peut que contredire cette affirmation d'un élu chevronné qui déclarait "Avec votre démocratie participative vous donnez les verges pour vous faire fouetter" .
Autre point d'accord avec notre voisin, les deux niveaux de débat : les conseils de quartiers et le centre communal de concertation CCC). Avec cette différence quand même que dans notre esprit le C.C.C. regroupe tous les Conseils de quartiers et leur adjoint des "sages", des acteurs économiques et le conseil des jeunes.
Alors, d'accord sur tout à Lomme et à Lambersart ? Non. Là où nous divergeons c'est dans le foisonnement des organes consultatifs qu'instituent nos voisins lommois : des ateliers urbains de proximité ,un observatoire de la démocratie locale, des assemblées participatives exceptionnelles ,des comités d'usagers , tout cela en plus des commissions extra-municipales... Personnellement je pense que c'est trop.
Ne nous chamaillons pas : nos chemins sont un peu différents mais le but est bien le même : faire vivre la démocratie plutôt qu'en parler. Ce n'est pas très facile.